Trèfle blanc

La macrophotographie

Un monde magnifique à découvrir

Mon projet « Trèfle Blanc » est survenu un peu par hasard.

Malgré plusieurs années de photographies, je n’avais pratiquement pas exploré le domaine de la macrophotographie. C’est en cette occasion que j’ai découvert un univers fabuleux qui est pourtant à quelques centimètres de nos yeux.

Durant la réalisation de mon projet d’estampes du Marché Bonsecours, j’avais projeté de prendre plusieurs photographies de sections agrandies des supports de bois afin de bien présenter en gros plans, le travail effectué en relief. Pour obtenir ces images rapprochées, j’ai tenté d’utiliser un objectif standard et j’ai rapidement compris que je n’avais pas les bons outils ni la bonne technique pour arriver aux résultats souhaités.

En effectuant des recherches, j’ai pris connaissance d’un article sur la macrophotographie. Cette solution me semblait très attrayante pour relever le défi.

L’acquisition d’un objectif voué principalement à la macrophotographie était un choix possible, mais assez onéreux pour répondre uniquement à ce besoin spécifique. J’ai donc opté pour l’achat d’un ensemble de bagues d’allonge ou de rapprochement, à prix très raisonnable afin d’explorer cette avenue.

Bagues d’allonge

La combinaison de trois formats permet d’obtenir différents rapports de grossissements.

L’ensemble de trois bagues comporte une bague de 12mm, une de 20mm et une dernière de 36mm. Les trois bagues peuvent aussi être assemblées simultanément afin d’obtenir différents grossissements. Il existe plusieurs fournisseurs de bagues à prix variés. Puisque ces bagues n’ont pas de lentilles, elles doivent être jumelées à un objectif. Dans le cas présent, j’ai utilisé un objectif Nikkor AF-S 24-85mm 1:35-4.5 G.

 Après quelques photos de mes plaques d’estampes, j’ai rapidement pris goût à ce type de photographie et j’ai désiré poursuivre l’exploration en photographiant d’autres sujets qui vus sous ce nouvel angle m’ouvraient les portes d’un monde auquel je ne portais que très peu d’attentions.

Cet été, en marchant en bordure du fleuve et convaincu d’obtenir des résultats intéressants avec cette technique, j’ai remarqué une toute petite plante nommée « Trèfle Blanc ». C’est une plante vivace à tige rampante très commune et souvent considérée comme indésirable pourtant très jolie.

Trèfle blanc

Petite plante à tige rampante.

Lorsque j’ai tenté de prendre quelques photos, j’ai rapidement réalisé qu’il était important d’immobiliser la fleur. En utilisant les bagues, la mise au point devient très sensible aux mouvements. Le vent fait varier grandement la plage de netteté et la section mise au point sur la fleur, reste en perpétuel mouvement. Il devient pratiquement impossible de contrôler précisément le point de focus. Ce problème m’a permis de comprendre que non seulement je devais utiliser un trépied, mais aussi utiliser une méthode de mise au point par empilage d’images communément appelé en anglais; focus stacking.

De retour à la maison, je me suis configuré une petite installation adaptée autant que possible à cette technique. En premier lieu, j’ai fixé l’appareil photo sous la colonne centrale du trépied. J’ai ensuite utilisé une plaque lumineuse comme surface et base de travail ainsi qu’un anneau de lumière comme éclairage.

Installation

En effectuant quelques recherches, j’ai pris connaissance de différents logiciels permettant de prendre le contrôle de l’appareil photo et de faire une série de photos en précisant différents paramètres dont le nombre d’images selon la profondeur du sujet. Il est important de ne pas régler un pas de progression trop grand qui aura comme effet de générer des zones nettes et des zones floues dans l’image finale. Le logiciel que j’ai choisi est « Helicon Focus » de Helicon Soft mais il en existe plusieurs et ils permettent tous à différents degrés d’obtenir un résultat intéressant.

J’ai aussi connecté une petite tablette Android dans laquelle j’ai téléchargé une application permettant de contrôler l’appareil photo.  Cette application permet d’ajuster la mise au point ainsi que de fixer le nombre de photos désirées. Il existe aussi une option dans le menu de certains appareils photo, nommée « prise de vue avec décalage de mise au point » qui effectue la prise de plusieurs photos qui devront par la suite être empilées dans un logiciel tiers comme Photoshop de Adobe, Helicon Focus de Helicon Soft ou Zerene Stacker de Zerene Systems.

Pour mon projet « Trèfle Blanc », j’ai pris environ neuf images dont voici en exemples, la quatrième image et la neuvième image. Certains cas peuvent facilement prendre jusqu’à une centaine d’images et même plus. Évidemment plus le nombre d’images est élevé, plus le traitement informatique sera long, mais le résultat est toujours saisissant.

L’image de gauche présente une section très nette à l’avant de la fleur alors que l’image de droite présente une section nette à l’arrière.

Le résultat final est assez intéressant et m’encourage à poursuivre l’expérience.

Voici le résultat final

Selon moi, une quantité plus élevée de photos aurait certainement amélioré la qualité de la composition finale de l’image.

En résumé, la macrophotographie m’a ouvert sur un tout nouveau monde et cette belle technique m’incite à créer d’autres projets.

Merci pour votre lecture et à bientôt.

Antoine.

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